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Le microbiote endométrial, clé d’une implantation réussie

Si l’on parle plus souvent de sa flore (microbiote) intestinal, chaque organe a « son » microbiome et son microbiote et, quel que soit l’organe, la flore semble jouer un rôle clé de mieux en mieux étudié. Ici, on va parler de la flore de l’utérus, avec un rôle clé dans l’implantation et le succès de la grossesse dans la fécondation in vitro (FIV).

Ce que nous raconte les études

Le microbiote endométrial ou l’ensemble des communautés bactériennes vivant dans l’utérus apparaît avec les travaux de l’université de Valence (Espagne, ville au top de la recherche dans le domaine de la FIV) comme déterminant dans les chances de succès de la FIV. Jusque-là considérée comme stérile, aujourd’hui nous savons que la cavité utérine a son propre microbiote endométrial qui diffère de celui du vagin.


L’équipe a cherché à démontrer cette différence entre microbiote endométrial et microbiote vaginal, en évaluant les niveaux d’hormones et de bactéries, puis a analysé l’impact des communautés microbiennes endométriales sur les résultats de patientes subissant une FIV. Pour caractériser le macrobiote endométrial, les chercheurs ont évalué des échantillons de liquide endométrial et vaginal recueillis avec un endomètre diagnostiqué comme réceptif.

Liquide endométrial et fluide vaginal, 2 flores différentes

Les chercheurs identifient différentes communautés bactériennes entre les deux sites.

Microbiote et chances de naissance

La communauté microbienne dans l’endomètre apparaît soit dominée, soit non dominée par Lactobacillus. Les femmes avec microbiote endométrial non-dominé par Lactobacillus -mais avec endomètre réceptif- présentent des taux d’implantation, de grossesse et de naissance vivante significativement plus faibles que les patients avec microbiote dominé par Lactobacillus, d’où l’intérêt des tests type ERA,EMMA, ALICE, Endometrio… pour savoir si votre endomètre est réceptif et si les bonnes bactéries sont au bon endroit et en quantités suffisantes.

Ainsi, les bactéries jouent également un rôle clé dans la reproduction : Il est temps d’étudier le microbiome de l’endomètre et d’étendre la recherche.

Les symptômes d’un déséquilibre de la flore de l’endomètre dans le cadre de la FIV

Plusieurs échecs d’implantation ou des fausses couches répétitives, une infertilité inexpliquée …. L’impact joue sur l’implantation car ce déséquilibre va rendre l’utérus infertile, le corps va automatiquement rejeter l’embryon non pas pour sa qualité comme on pourrait vous le dire mais pour son équilibre bactérien. Tout autant sur la FIV que la FIV DO alors attention lors d’une FIV DO à travailler aussi votre terrain pour que votre corps accepte l’embryon et qu’il puisse s’implanter.

Les solutions que je peux vous proposer : Les probiotiques

Nous savons aujourd’hui que nombreux de ces probiotiques, non seulement ne provoquent pas d’infection mais nous protègent d’autres germes qui eux par contre sont à l’origine d’infections. Nous pourrions donc considérer que les bons germes ou probiotiques repoussent ou combattent les germes plus enclins à provoquer des infections.
Les probiotiques présents dans le corps humain sont nombreux et variés, les plus étudiés sont ceux qui sont présents dans l’appareil digestif. Les probiotiques de l’appareil digestif sont non seulement capables de favoriser l’absorption de certains nutriments et la synthèse de certaines vitamines mais ils ont en plus la capacité d’améliorer le système immunitaire.

Le plus important, le Lactobacillus

Un des plus importants probiotiques en ce qui concerne la fertilité et la reproduction sont ceux de la famille des Lactobacilles. Il s’agit d’un large ensemble de micro-organismes qui agissent en améliorant les résultats tant de la reproduction naturelle que des techniques de reproduction de PMA .

Nous pouvons par exemple remarquer que les Lactobacilles du type plantarum et rhamnosus améliorent le nombre de germes du vagin, augmentent la présence de cytokines qui favorisent l’implantation embryonnaire et diminuent les accouchements prématurés. D’autre part la variété crispatus améliore la morphologie et la concentration des spermatozoïdes.

Maintenant il faut avoir LA bonne souche pour votre terrain et il faut savoir que la flore est souvent changeante, elle varie régulièrement donc il est important d’être suivi par un spécialiste pour rééquilibrer votre flore que ce soit intestinale / vaginale ou Endometriale de la pre-conception jusqu’au post partum 😉

Source : Dec, 2016 DOI:10.1016/j.ajog.2016.09.075 Evidence that the endometrial microbiota has an effect on implantation success or failure

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