
Échec FIV avec ou sans don d’ovocytes, quels examens faire ?
Vous avez effectué les analyses demandées initialement pour votre traitement. Elles ne montraient aucun problème. Pourtant vos premières tentatives ont échoué. Il est temps d’effectuer des analyses complémentaires.
Facteur génétique :
Le Matching génétique
Le Caryotype
Facteur Masculin :
La fragmentation de l’ADN du spermatozoïde
Facteur Féminin :
Thrombophilie et Syndrome des antiphospholipides
Fenêtre d’implantation, analyse de la biologie de l’endomètre
Matching génétique
En plus des tests génétiques obligatoires, certaines cliniques font effectuer à leur donneuses des tests plus poussés. Il s’agit d’analyser des mutations génétiques pathologiques et de voir si la donneuse ou le donneur seraient porteur d’une mutation. L’autre personne biologiquement impliquée dans la procréation (la patiente, son partenaire, un ou une donneuse) effectuerait un test équivalent. Deux progéniteurs porteur de la même mutation auraient de grande chance de la transmettre de manière active à l’enfant. Dans ce cas un autre donneur serait choisi.
Il est alors possible d’effectuer un Diagnostique Génétique Préimplantatoire pour ne conserver que les embryons qui ne seront pas pathologique.
Le Caryotype
Il s’agit d’un test dont l’objectif est de vérifier, chez le patient, la présence de 23 paires de chromosomes :
22 paires numérotées, dîtes autosomes
1 paire de chromosomes sexuels, dîtes gonosomes.
Le résultat d’un caryotype normal est donc 46, XX pour une femme et 46, XY pour un homme.
Les anomalies peuvent-être l’absence d’un chromosome complet (monosomie), la présence d’un chromosome complet supplémentaire (trisomie), ou des anomalies de structures (translocations, délétions, inversions, duplication…)
En fonction de la raison pour laquelle le caryotype est anormal, il peut être recommandé, afin de tomber enceinte, de recourir au don ou d’effectuer un Diagnostique génétique préimplantatoire avant le transfert embryonaire.
Qui doit effectuer un Caryotype ?
On estime qu’1 personne sur 625 présente une altération chromosomique équilibrée, sans conséquence sur son quotidien mais qui pourrait produire des cellules sexuelles altérées. Les couples qui ont effectué plusieurs tentatives de PMA sans succès, qui ont souffert de fausses couches, devraient effectuer tous les deux ce test.
Le caryotype ne change pas au cours de la vie. Inutile de répéter ce test.
Fragmentation ADN
Dans les causes d’infertilités inexpliquées, il peut y avoir le fait qu’un nombre trop important de spermatozoïdes aient des lesions concernant le matériel génétique dont ils sont porteurs.
Le pourcentage de spermatozoïdes atteints de telles lesions n’est pas une information obtenue après un simple spermogramme. Un test special peut-être effectué pour déterminer si c’est un facteur d’infertilité.
Qui doit effectuer un test de fragmentation ADN ?
Lorsqu’il y a une infertilité inexpliquée, ou que l’homme à plus de 45 ans, ou qu’il a une propension à la varicocèle, ou qu’il a eu un épisode de fièvre moins de 3 mois avant le recueil de l’échantillon.
Que faire en fonction du résultat ?
Un mauvais résultat peut être le fruit de causes internes, lors de la production des spermatozoïdes et de facteurs externes (fièvre, tabagisme, stress, varicocèle…). Il est possible d’agir sur ces facteurs externes en modifiant son mode de vie, son alimentation, des compléments alimentaires adaptés, l’idéal étant d’être accompagné Par un naturopathe spécialiste en PMA. Par ailleurs, la prise d’antioxydant comme le Q10 est connue pour améliorer la qualité de l’échantillon. Dans certains cas, cela peut être conseillé par le gynécologue, attention tout de même à la composition des compléments recommandés.
Thrombophilie et Syndrome des antiphospholipides
Il s’agit d’un trouble de la coagulation sanguine qui peut provoquer des complications obstétricales, notamment des fausses couches aux alentours de la dixième semaine de grossesse. Au regard de votre historique de fertilité, il est possible que votre gynécologue vous prescrive les tests sanguins suivants:
Antithrombine [AT]
Protéine C [PC]
Protéine S [PS])
Facteur V Leiden
Facteur II 20210A
En fonction des résultats, il pourrait juger qu’un protocole avec un anticoagulant et du fer en complément sera plus efficace pour avoir une grossesse évolutive ou selon l’importance du déséquilibre, nous pourrons vous aider par la phytothérapie et les infusions afin de faire circuler les fluides plus facilement et réguler votre taux de fer.
À qui cela s’adresse-t-il ?
Au patientes qui souffrent de fausses couches à répétitions.
Biopsie endométriale
Il est possible d’effectuer un protocole à blanc : une préparation endométriale telle qu’elle aurait été faite dans le cadre d’un transfert embryonnaire, MAIS, le jour où le transfert aurait dû avoir lieu, une biopsie endométriale sera effectuée à la place. L’analyse du tissu permettra de comprendre si le transfert aurait eu lieu après une préparation suffisante de la phase lutéale, s’il n’y a aucune infection qui empêche l’implantation et si les cellules que l’on nomme NK (Natural Killer) n’agissent pas contre l’implantation de l’embryon.
En fonction du résultat de ce test, il est possible d’ajouter 12 ou 24 heures de progestérone avant le transfert, de faire une cure de probiotique, un scratching endométrial au cours du cycle précédent le transfert… Le spécialiste pourra corriger le protocole.
Test ERA, Emma, Alice
Les cliniques de fertilité espagnoles portugaises mais aussi quelques gynécologues Francais propose des tests élaborés par le laboratoire Ingenomix. Le nom de ces tests est ERA, pour la fenêtre d’implantation, EMMA et ALICE, pour la biologie de l’endomètre.
Vous pouvez en effectuer un des trois ou l’ensemble. La formule complète s’appelle endomeTRIO.
À qui s’adresse la biopsie endométriale ?
Les patientes à qui on a transféré plusieurs embryons de bonne qualité et qui ne sont pas tombées enceintes peuvent demander à leur gynécologue plus d’information. Le tests permet d’optimiser la préparation endométriale. Il s’adresse donc à celles qui ont recours au don d’ovocytes où au transfert d’embryons cryo-préservés.

