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Fertilité et auto-immunité : quels nouveaux traitements en PMA ?

Introduction

Pourquoi certaines femmes en parcours PMA cumulent-elles les échecs d’implantation ou les fausses couches à répétition, malgré des embryons de bonne qualité ? L’auto-immunité est une piste encore sous-estimée.

Certaines maladies auto-immunes peuvent perturber l’implantation embryonnaire et le bon déroulement de la grossesse. Mais de nouveaux traitements émergent en PMA pour moduler l’immunité et améliorer les chances de conception.

Dans cet article, nous faisons le point sur les pathologies auto-immunes les plus impliquées et les avancées médicales qui révolutionnent la prise en charge des femmes concernées.


Qu’est-ce qu’une maladie auto-immune et pourquoi affecte-t-elle la fertilité ?

Les maladies auto-immunes se produisent lorsque le système immunitaire, censé nous protéger, se dérègle et attaque nos propres cellules. En fertilité, cela peut poser plusieurs problèmes :

  • Un endomètre hostile : l’utérus devient inflammatoire et rejette l’embryon.
  • Un risque accru de fausses couches : formation de micro-caillots ou attaques immunitaires contre le placenta.
  • Une diminution de la qualité ovocytaire : notamment en cas de maladies inflammatoires chroniques.

Les maladies auto-immunes les plus impliquées en PMA

1. La thyroïdite de Hashimoto et la fertilité

La thyroïdite de Hashimoto est une maladie auto-immune qui attaque la glande thyroïde, entraînant une hypothyroïdie.

🚨 Impact sur la fertilité

  • Diminution de l’ovulation.
  • Problèmes d’implantation embryonnaire.
  • Augmentation du risque de fausse couche.

🩺 Traitements et solutions en PMA

  • Surveillance de la TSH (< 2,5 mUI/L en préconception).
  • Apport suffisant en iode et sélénium.
  • Levothyrox et alternatives naturelles si nécessaire.

2. Le syndrome des antiphospholipides (SAPL), un facteur clé des fausses couches

Le SAPL est une pathologie dans laquelle le système immunitaire produit des anticorps attaquant les phospholipides, ce qui favorise la formation de caillots sanguins.

🚨 Impact sur la fertilité

  • Risque élevé de fausses couches précoces et tardives.
  • Problèmes de vascularisation placentaire.

🩺 Traitements et solutions en PMA

  • Aspirine et héparine pour fluidifier le sang.
  • Cortisone en cas de forte réponse immunitaire.
  • Traitements expérimentaux : immunoglobulines intraveineuses (IgIV).

3. Le lupus et la polyarthrite rhumatoïde : un défi en PMA

Le lupus et la polyarthrite rhumatoïde sont des maladies inflammatoires auto-immunes qui peuvent affecter la fertilité.

🚨 Impact sur la fertilité

  • Inflammation utérine et troubles de l’implantation.
  • Augmentation des fausses couches.
  • Diminution de la réserve ovarienne sous traitement immunosuppresseur.

🩺 Traitements et solutions en PMA

  • Placentae Therapy (technique émergente pour réduire l’inflammation).
  • Biothérapies ciblées (rituximab, tocilizumab) sous surveillance.
  • Hydroxychloroquine : Antalgique et anti-inflammatoire
  • Gestion de l’inflammation avec un régime anti-inflammatoire.

4. Maladie cœliaque non diagnostiquée : une cause cachée d’infertilité ?

La maladie cœliaque est une intolérance au gluten à médiation auto-immune. Lorsqu’elle est non diagnostiquée, elle peut entraîner une inflammation chronique et perturber l’absorption des nutriments essentiels à la fertilité.

🚨 Impact sur la fertilité

  • Troubles de l’ovulation.
  • Augmentation du risque de fausses couches.
  • Carences en zinc, fer, folates et vitamine D.

🩺 Traitements et solutions en PMA

  • Régime strict sans gluten.
  • Correction des carences via l’alimentation et la supplémentation.
  • Réduction de l’inflammation intestinale avec des probiotiques ciblés.

Les nouveaux traitements en PMA pour les maladies auto-immunes

1. Immunothérapie en PMA : une révolution en cours

Certaines femmes souffrant d’attaques immunitaires contre l’embryon peuvent bénéficier de protocoles spécifiques :

🔬 Les traitements émergents

  • Immunoglobulines intraveineuses (IgIV) : pour réguler les cellules NK hyperactives.
  • Injection d’Intralipides (acides gras oméga-3 et phospholipides) : effet modulateur sur l’immunité.
  • Placentae Therapy : injection de cellules trophoblastiques pour favoriser l’implantation.

2. La modulation de l’immunité par l’alimentation et la naturopathie

L’alimentation peut jouer un rôle clé pour réduire l’inflammation et rééquilibrer l’immunité :

🍽 Aliments à privilégier

  • Poissons gras, huile de lin, noix (oméga-3).
  • Curcuma, gingembre (effet anti-inflammatoire).
  • Légumes verts et agrumes (vitamine C et folates actifs).

🚫 Aliments à limiter

  • Sucres raffinés et aliments ultra-transformés (pro-inflammatoires).
  • Gluten (en cas de sensibilité avérée).

💊 Supplémentation utile

  • Vitamine D : régulateur immunitaire essentiel.
  • Probiotiques spécifiques : Lactobacillus plantarum et L. gasseri pour une meilleure tolérance immunitaire.
  • Quercétine et resvératrol : pour réduire la production de cytokines inflammatoires.

Témoignage : « Mon SAPL a été diagnostiqué après trois fausses couches »

Marion, 38 ans, en PMA depuis quatre ans, a découvert qu’elle était atteinte du syndrome des antiphospholipides après plusieurs fausses couches inexpliquées. Grâce à une prise en charge combinant héparine, alimentation anti-inflammatoire et probiotiques, elle a finalement mené sa grossesse à terme.


Conclusion

Les maladies auto-immunes sont une cause encore sous-estimée d’échec en PMA. Mais grâce aux avancées en immunothérapie et à une approche intégrative combinant médecine et naturopathie, il est aujourd’hui possible d’optimiser ses chances de conception malgré ces pathologies.

Si vous êtes en parcours PMA et que vous souffrez d’une maladie auto-immune, une prise en charge spécifique pourrait faire toute la différence.

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